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La mastication, reine de la digestion


Première étape primordiale d’une longue chaîne de démolition et de désassemblage, la mastication prépare les aliments à leur assimilation par le tube digestif, elle est déterminante de notre équilibre digestif. Au même titre que la respiration, c’est un acte si naturel que nous le pratiquons sans y penser. Nous mangeons tous les jours, et tous les jours nous mastiquons. Pourtant, cet acte essentiel du processus d’alimentation est plus complexe et indispensable qu’il n’y parait. La mastication est le résultat combiné du travail des dents, des muscles et de la langue. Les dents sont des structures spécialisées qui agissent grâce à la contraction des muscles masséters qui resserrent avec force, de chaque côté de la bouche, la mâchoire inférieure contre la mâchoire supérieure :  - les incisives coupent les aliments en gros morceaux ;  - les canines déchirent les fibres animales (viandes) ou végétales (fruits, légumes) ;  - les prémolaires et les molaires broient les aliments en les écrasant entre leurs faces aplaties. La langue elle, est un organe musculeux qui va permettre le brassage des aliments, elle malaxe les différents morceaux en les poussant contre le palais et les fait passer d'une mâchoire à l'autre jusqu'à la formation d'une boule pâteuse facile à avaler. Nous possédons trois paires de glandes salivaires principales qui sécrètent entre 1 litre et 1,5 litre de salive par jour. La salive contient environ 99% d’eau et 1% de matières organiques (protéines salivaires, ions minéraux, molécules antiseptiques). La salive agit de 2 façons : - mécaniquement en imbibant les aliments secs par l’eau et la mucine (attention on parle bien de l’eau composant de la salive car n’oublions pas que boire en mangeant dilue la salive et perturbe la digestion) pour former une pâte molle qui pourra ainsi glisser facilement dans le pharynx et l’oesophage après la déglutition ;

- chimiquement via la ptyaline (ou amylase salivaire), enzyme qui joue un rôle majeur dans la digestion des glucides en les transformant en maltose, un sucre simple directement assimilable par l’organisme. Mal mastiquer, c’est compromettre l’ensemble du processus de digestion et se priver de nombreux bienfaits pour l’organisme.


Alors s'il vous plaît, n'avalez plus sans mâcher !


Il faut mastiquer entre 20 et 40 fois selon l'aliment (même s'il paraît peu mastiquable il faut l'insaliver), et ce d'autant plus s'il s'agit de glucides car ils seront pré-digérés à 40% ! Ainsi, un plat de pâtes mal mastiqué va séjourner dans le système digestif beaucoup plus qu'il ne devrait et va forcer les organes digestifs à travailler davantage, provoquer somnolence et troubles digestifs, je ne vous détaille pas ce que cette mauvaise habitude engendre sur l'organisme sur le long terme.


Engloutir sans mastiquer est un facteur d’obésité. La sensation de satiété est avant tout déclenchée par une bonne mastication d'au moins 15 minutes et à terme, cela contribue à la perte de poids. Il faut éviter de faire autre chose en MANGEANT car l'organisme ne perçoit pas que l'on s'alimente (télévision, lecture ...), et aura tendance à stocker.


La mastication participe activement à la gustation d’un aliment, ne serait-ce que parce qu’elle prolonge le temps de séjour de l’aliment en bouche. À mesure que l’aliment est broyé et insalivé, les goûts se développent, la texture change, de nouveaux arômes se dégagent. Ce n’est pas pour rien que les amateurs de grands crus « mâchent » le vin. Celui qui avale tout rond ne goûte pas ce qu’il ingère.


Chez l’enfant, la mastication est essentielle au développement des mâchoires. Les sollicitations des puissants muscles masticateurs contribuent au développement des bases osseuses. Les pressions transmises à l’os par les dents (via le ligament) stimulent sa croissance et favorisent la mise en place d’une bonne occlusion. Manger mou fait le lit des problèmes d’occlusion dommageables sur le plan de la posture et de la santé générale. Mastiquer développe les fonctions cérébrales et prévient des troubles/dégénérescences neurologiques. En outre, la mastication augmente la sécrétion d’histamine qui donne de meilleures capacités à étudier et favorise l’apprentissage.


Alors, profitez de chaque merveilleuse bouchée que vous avez la chance de pouvoir savourer !

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